Éditions GwinZegalRuins
Raphaël Dallaporta
10 avril 2013
En 1863, Nadar fonde la Société d’encouragement pour la locomotion aérienne au moyen d’appareils plus lourds que l’air avec l’aide de Gustave Ponton d’Amécourt, inventeur du premier prototype d’hélicoptère. Un siècle et demi plus tard, à l’automne 2010, Raphaël Dallaporta transportait son équivalent moderne – un drone à six propulseurs – dans le Nord de l’Afghanistan pour réaliser, dans ce pays en guerre, des photographies aériennes de sites archéologiques menacés ou inexplorés. Ce “drone pacifiste”, porteur de nouvelles perspectives pour l’équipe archéologique franco-afghane présente sur place, a permis d’obtenir des photographies du palimpseste historique que recèle ce territoire, capturant des images de sites religieux zoroastriens, de fortifications de l’ère achéménide et d’autres lieux stratégiques.
Raphaël Dallaporta a alors procédé à l’assemblage de ces photographies, en conservant leurs contours asymétriques, afin de révéler ces sites et monuments inaccessibles.
Ces images, selon lui, témoignent de la précarité de nos exploits. En utilisant une technologie de pointe, il met en lumière ce qui n’existe plus : comme toute photographie, ces images ne “disent” rien; elles constituent plutôt un enregistrement actuel d’une forme du passé et un document sur l’invisible.
Angela Lampe
Commissaire de l’exposition « Vues d’en haut »
Raphaël Dallaporta, photographe français, né en 1980, vit et
travail à Paris.
Ses projets de long terme, couvrent un large champ des
préoccupations humaines. Il a travaillé
en étroite collaboration avec des démineurs (Antipersonnel), des juristes (Esclavage domestique), des
médecins légistes (Fragile) et plus récemment
les archéologues (Ruins). Chacun de ses projets à été finalisé par une publication monographique. Raphaël
Dallaporta fonde sa démarche sur une
approche scientifique afin d’interroger d’abord l’empathie qu’engendrent des sujets de société, et de jouer avec les
statuts souvent variées d’une image photographique. Toute son œuvre suit un mouvement qui extrait la photographie de sa condition documentaire pour convoquer
une vision symbolique.
Pensionnaire en 2014-2015 de l’Académie de France à
Rome - Villa Médicis. Lauréat de l’ICP
Infinity Award 2010 à NewYork et du Paul Huf Award 2011 du Foam à Amsterdam. Ses expositions
individuelles comprennent « Raphaël Dallaporta, Observations » itinérante
depuis 2011 ou « Antipersonnel » sélectionné par Martin Parr aux Rencontres d’Arles de 2004. Son travail est présent dans les collections du Musée de
l’Elysée, Lausanne ; du Fond National d’Art
Contemporain, de la Maison Européenne de la Photographie, du Musée Nicéphore Niépce, et de la New York Public
Librairy. Raphaël Dallaporta, a rejoint
le programme de résidence de l’Observatoire de l’espace du Cnes.
INFORMATIONSlangue Anglais
3x24x34cm
poids 550 g.
isbn 978-2-953792-68-3
Boîte d’archive :
4 posters 100 x 68 cm
4 posters 50 x 35 cm
1 planche contact
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